LIVRES
Editeur





1989 1993: Fonde seule les Editions Antébi


Livres-Hebdo du 19 octobre 1990 se fait l’écho de la fondation récente de la maison d’édition : « Fondatrice des éditions Hologramme qu’elle a aujourd’hui quittées, Elizabeth Antébi crée sa propre maison, sous son nom, dans un domaine qu’elle connaît bien : les beaux livres. Son principe : rechercher des coéditeurs en France qui se chargent aussi de la diffusion. » Le magazine se fait aussi l’écho des projets d’alors, que, faute d’argent, on a dû garder sous le coude : des livres sur les Eminences Grises et La Géographie de l’Au-Delà ; sur Fragrances ou le langage des odeurs ; une série de petits livres sur les grands mythes (Prince Charmant, Petite Sirène …).

Notre premier stand à la Foire du Livre de Francfort (en compagnie, à g., de mon assistante remarquable Catherine Dubreil), avec la maquette des livres en préparation (ci-dessous, avec Hanne Wendt et Wolfgang).

Publie, en co-édition avec Stock, le livre réalisé par Elizabeth Antébi avec l'historien François Lebrun sur les Jésuites, La Gloire de Dieu (1990).


Foire du Livre de Francfort 1990.

 

Publie ensuite, en co-édition avec Ramsay, Votre Bébé avant sa naissance (1991), réalisé avec le Dr Jean-Pierre Kutner en échographies-couleur.

 

L’idée de ce livre m’est venue en attendant ma fille. Les photos des livres que l’on m’offrait me paraissaient épouvantables et effrayantes, à des milliers de lieues de ce que je vivais. J’ai donc eu l’idée – qui fit, je crois, florès depuis – de demander à un cabinet d’échographies médicales (centre radiologique G.Vitenson, Drs. Daniel Cremniter et Nicolas Perrot) de tenter avec moi l’aventure de l’exploration d’avant la naissance, en réservant quelques pages vierges, pour coller les photos du bébé de la dame qui achetait le livre. Mois après mois, un grand gynécologue-obstréticien, J-P Kutner décrivait ce qui se passait dans le ventre de la maman et donnait quelques conseils au couple.



Françoise et Jean-Pierre Kutner, avec Tillmann Eichhorn, directeur artistique de ce livre et de celui sur la Justice.











DOSSIER DE PRESSE ET EXTRAITS


Le magazine « Parents » a consacré son cahier de huit-pages principal à un résumé de l’ouvrage, en choisissant des extraits tout à fait significatifs :





 

Publie enfin Les Habits du Pouvoir : la Justice (1992), avec, pour auteur, l’avocat Jacques Boedels et pour préfacier Jean-Denis Bredin, auteur d'un livre remarquable sur l'"affaire Dreyfus". Cet ouvrage est couronné par le Prix du Palais Littéraire et Musical.


Un jour, dans mon bureau, a débarqué un avocat, Jacques Boedels, envoyé par un ami. Il m’a expliqué tout de go le symbolisme des costumes de l’empereur Charlemagne jusqu’aux avocats et huissiers de nos jours, sortant de ses cartons des photos sublimes de tableaux, des gravures, des croquis de costumes, m’expliquant qu’en dérivaient les costumes des rabbins, des pasteurs, des universitaires … L’aventure de ce livre a duré deux ans de travail acharné. Il s’agissait de réduire une thèse (aux cris d’orfraie de mon auteur qui au demeurant écrivait fort bien), d’attendre des mois des photos irremplaçables qui ne venaient pas. Il fallut toute la patience de mon cher Tillmann Eichhorn, directeur artistique et go-between de nos deux caractères explosifs. S’ensuivit un chef-d’œuvre d’écriture, de beauté, d’humour même, qui reçut le meilleur prix en la catégorie. L’auteur et l’éditeur préparent une suite (européenne), c’est-à-dire un autre heureux événement …
En vente à Litec : librairie.dauphine@juris-classeur.com ( 27, place Dauphine - 75 001 Paris)




LE RESUME DU LIVRE
La justice est un théâtre, avec ses costumes, ses rites, ses mises en scène, ses acteurs. Pourquoi ce cérémonial ? A qui sert-il ? Comment se lit-il ? Comment est-il garant de protection, voire de liberté, derrière le jeu de rôles ?

Jacques Boedels montre ainsi l’évolution des métiers de justice en France (et la France, plus ancien « théâtre juridique » d’Europe a influencé bien d’autres costumes, dont plusieurs pays africains, l’Italie ou le Québec), à partir de l’héritage vestimentaire et symbolique légué par l’empereur Charlemagne et les rois de France.

Dans le « catalogue des détails », les manches de l’avocat, le bicorne des notaires, les perruques, coiffures, barbes et moustaches, les toques et mortiers, les cravates et rabats, le chaperon, la chausse et l’épitoge, les décorations ou ceintures sont autant de signes lisibles à l’œil nu, indiquant le grade, l’importance, la posture, le rôle. Quant à la robe, son domaine s’est étendu aux administrateurs judiciaires, aux syndics de faillite, aux pasteurs protestants, aux chantres dans les synagogues. Elle a même inspiré les costumes des présidents d’université et des professeurs à la faculté de médecine. Et les caricatures moquent les dessous de la Justice, aux deux sens du mot.

« Ces combats incessants pour la qualité, la couleur ou la longueur des habits cessent de paraître futiles dès lors que ces robes deviennent[…]symbole de notre vocation, témoin de nos traditions, signe d'indépendance à l'égard des pouvoirs, expression de notre égalité parfaite.» Bâtonnier Guy Danet.

« L’enfant naît nu. Il ne le reste pas longtemps.[…]De notre premier à notre dernier jour le vêtement révèle quel est notre groupe social, comment nous vivons, ce que nous voyons, et parfois ce que nous rêvons. Il parle de nous bien mieux que nous-mêmes.[...]Voici la justice française expliquée, sur sept ou huit siècles, à travers ses images, ses tissus, ses couleurs.[..]Le costume nous dit, en images, l'idée que la société se fait du juge. » Jean-Denis Bredin, de l’Académie française.


Dans les procès staliniens, tout le monde est en costume semblable, gris : rien ne permet de distinguer qui est l’accusateur, qui est le défenseur ; les visages mêmes sont dramaturgie primitive : les jeux sont faits. Dans les procès maoïstes, tout le monde est en uniforme. La justice est militaire et, là encore, aucun droit/signe distinctif n’est laissé à la défense de l’accusé. En revanche, à Nüremberg, la justice de chaque pays a revêtu son propre costume. Tout est donc signe. Et même dans les juridictions européennes, plus récentes – tout juste un demi-siècle -, les discussions sur les costumes sont loin d’être reléguées au second plan.

 

Victimes de charges trop lourdes pour un éditeur indépendant de beaux livres, les Editions Antébi ferment en 1994, et sa fondatrice se reconvertit dans les multimédia.

 

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