VEUILLEZ M'INSCRIRE SUR LA LETTRE D'INFORMATION POUR 2007
DIMANCHE 12 MARS
10h 00 : Dr. Jukka Ammondt (Jyväskylä) : « Nunc hic aut nunquam », Elvis Presley en latin par un professeur finlandais venu du froid. « Chanter en latin et en assyrien, pourquoi ?»
10h 45 : Daniel Ramon (doctorant, Sciences de l’Antiquité de l’Université Autonome de
Barcelone) : « Orphée, musique et poésie » [parle en italien avec traduction de Mme Evelyne Foulon]
Cet étudiant de 26 ans, Lauréat de Philologie classique de l’Université autonome de Barcelone, qui a obtenu une bourse pour poursuivre ses recherches, est venu de Catalogne à ses frais pour assister au Festival. Aussi lui avons-nous proposé de prendre la parole et de nous exposer l’objet de ses recherches et de sa passion. Doctorant, il poursuit des recherches à la Faculté de Lettres et Philosophie, Département de Sciences de l’Antiquité, à l’Université Autonome de Barcelone et s’est spécialisé dans les recherches sur « Orphée et la musique grecque antique dans son rapport avec le mythe » et est en train d’élaborer en ce moment une édition critique du mythographe Heraclitus Paradoxographus, à partir d’un manuscrit conservé au Vatican. Madmae Foulon a accepté de traduire en français le texte de sa conférence, initialement en italien
11h 15 : Albert Foulon lit Ovide.
Né en 1942, Maître de Conférences en langue et littérature latines à l’Université de haute Bretagne (Rennes 2), UFR Arts-Lettres-Communications (Département Lettres), Albert Foulon est agrégé de l’université et a passé une thèse de doctorat sur l’Esthétique de Tibulle. Spécialisé dans la poésie latine, tout particulièrement à l’époque d’Auguste et de l’élégie gréco-romaine, il a publié plus d’une trentaine d’articles dans les principales revues nationales et européennes consacrées au latin : Revue des Études latines, Revue de Philologie, Vita Latina, Latomus, Information littéraire, Giornale italiano di filologia.
11h 45 : Jean-Pierre GUGLIELMI, chef de projet dans les nouvelles technologies de l'information et de la communication au Conseil de l'Europe : musique du « phrasé » dans la version d’ASSIMIL en grec ancien préfacée par Jacqueline de Romilly de l’Académie Française. J-P Guglielmi a eu l’idée de faire lire les textes par des acteurs formés à la prononciation reconstituée du grec ancien. Comment transmettre l’impalpable ?-
12h Eva Petres (archéologue de Gorsium, Hongrie) : Gorsium et les Latinalia
14h 30 CREATION AU REPERTOIRE : CONVIVIUM MUSICUM : Extraits de « Catulli Carmina » de Carl Orff (a capella) et "Canto General" de Théodorakis (avec piano). Le Convivium Musicum est un chœur d’amateurs en voie de professionnalisation réuni à Rennes autour de Gabriel André.
Les Catulli Carmina (Chants de Catulle) de 1943 et le Trionfo di Afrodite de 1950/51 sont les deux derniers volets d’un triptyque commencé avec le Carmina Burana de 1935/36. Les choix politiques contestables de Carl Orff ont fait en partie passer à la trappe les deux derniers volets de ce triptyque.
Toutefois cette célébration de Catulle ne saurait être méconnue de ceux qui s’intéressent à la poésie latine, et la composition musicale est au moins aussi étonnante que celle des Carmina Burana, dont la musique est abondamment utilisée de nos jours, en particulier par les rockers (cf. Dave Soldier, par exemple) ou les publicitaires pour marques de bière (la sonnerie est même téléchargeable sur les portables). C’est pourquoi nous avons choisi de faire découvrir dans ce Festival ces « Chants de Catulle », d’une impressionnante beauté.
Au XVIIème les convivia musica étaient des ensembles composés essentiellement d’amateurs se réunissant pour faire de la musique en commun surtout pour la « délectation » de ses membres.
Dans le même esprit, début 2005, des jeunes chanteurs et musiciens, en voie de professionnalisation, ont constitué le convivium musicum de Rennes avec le soutien de Gabriel ANDRE, leur chef de chœur, qui a su les guider en mettant à leur disposition sa vision personnelle d’un nouvel outil culturel et sa connaissance de la vie musicale avec la volonté de toujours remettre en question les acquis, de prendre des risques, de tisser des liens et de répondre à des attentes nouvelles.
Le convivium musicum est ainsi devenu un espace de liberté où la conjugaison des talents est une richesse et répond à l’attente de jeunes musiciens en formation dans les différents cursus du Conservatoire, de l’Université…
Gabriel André a commencé à réfléchir à la constitution de l’ensemble vocal et instrumental, le convivium musicum, en juin 2004, en lien avec Michel BOEDEC, conseiller artistique, et cinq jeunes musiciens : « La genèse du convivium s'inscrit dans une réflexion initiale ancienne. Par les différentes fonctions que j'ai exercées depuis que je participe à la vie musicale, j'ai toujours cherché à sortir des idées toute faites, tant dans la structuration d'un outil culturel et pédagogique que dans le choix du répertoire et des mises en oeuvre. »
Le but du convivium musicum est de participer au développement du chant choral en s’ouvrant, sans exclusive, à des répertoires et des publics nouveaux.
Né le 1er août 1968, choriste, puis chef de chœurs à Rennes et à Nantes (1975-1991), Gabriel André s’est initié au solfège et à la trompette au CNR de Rennes. Après des études en Musicologie (1990) il a suivi des cours de chant avec Oleg Afonine, puis Lynn Barber. Chef fondateur de la Maîtrise de la cathédrale de Saint-Malo, puis chef assistant à la Maîtrise de Bretagne (1999-2002) et, depuis 2002, chef de chœur au CNR de Rennes, par ailleurs chargé de cours à l’Université de Musicologie de Haute Bretagne (2004), il oeuvre, depuis la rentrée 2005, comme chef de chœur des Chœurs du Lycée-Collège de Saint-Vincent à Rennes.
16h : Conférence de clôture de Marie-Claire Mussat (photo en ht à g.)sur un patrimoine européen parfois insoupçonné, hérité de l’Antiquité : « Permanence du thème de l’Antiquité dans la musique du XXe siècle : nostalgie ou dynamique ? »
Présidente d’Honneur du FELG, Marie-Claire Mussat a fait ses études secondaires au lycée Ernest Renan de Saint-Brieuc, sa ville natale, avant de partir pour Rennes où elle a obtenu une licence de Lettres classiques, suivi d’un CAPES de Lettres Classiques puis d’une Agrégation de grammaire. Son Doctorat d’Etat, Musique et Société à Rennes aux XVIIIe et XIXe siècles, marquait, en revanche, un souci d’ancrer sa recherche dans la Bretagne mais aussi un intérêt particulier pour l’histoire sociale de la musique et les relations entre politique et culture. Il lui permit de devenir Professeur à l’Université de Rennes 2 (Musicologie).
Elle a fondé dans cette université le département de musique (rappelons que l’enseignement des arts n’existait pas dans les universités françaises avant 1968) qui compte aujourd’hui 500 étudiants, et elle a dirigé pendant onze ans l’U.F.R. des Arts de Rennes II. Pendant 36 ans, elle a enseigné à l’université, à la fois pour les étudiants de musique mais aussi pour ceux d’histoire de l’art et d’arts plastiques : elle se passionne en effet pour la relation entre les différents arts et particulièrement pour tout ce qui touche à l’art contemporain (elle ne manque jamais une FIAC !).
Mais elle aime aussi dépouiller des fonds d’archives du XVIIIe, XIXe et XXe siècles, c’est-à-dire travailler sur des sources premières, et écumer les bibliothèques.
Sa recherche personnelle s’articule autour de trois axes, histoire sociale de la musique, musique contemporaine, compositeurs bretons, que l’on retrouve dans ses publications. Parmi ses ouvrages, citons Musique et société à Rennes aux XVIIIe et XIXe siècles, La Belle Epoque des kiosques à musique, L’Opéra de Rennes, Les Musiciens de la mer, Action et pratiques culturelles, la maison de la Culture de Rennes, Trajectoires de la musique au XXe siècle. Elle a publié une centaine d’articles dont « L’activité des théâtres lyriques en province, 1794-1796 », « La Bretagne dans l’art lyrique » (la Bretagne à l’Opéra), « Les mouvements bretons et la musique, 1867-1940 », « Les Seiz Breur et la musique » « Meyerbeer et la Bretagne : à propos du Pardon de Ploërmel », « Les kiosques à musique dans les villes d’eau : un mode de vie », « Les festivals de musique contemporaine en France depuis 1960 », « La réception de Schönberg en France avant la première guerre mondiale » etc. Elle a apporté sa contribution à divers dictionnaires dont le Dictionnaire de la musique de Larousse, le Dictionnaire Napoléon, (Fayard), le Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle (Fayard). Elle a réalisé plusieurs expositions : « Musiques à voir » (partitions graphiques), « Lully dans les collections bretonnes », « Rameau et le goût nouveau dans les bibliothèques bretonnes », « Mémoire de kiosque ». Elle prépare, en collaboration avec Michel Maréchal, directeur des archives d’Ille-et-Vilaine, une édition critique des lettres de Madame de Pompéry (qui tient entre autres un salon musical à Quimper) qui sortira au printemps 2006 sous le titre : Une femme en Bretagne à la fin du XVIIIe siècle (éd. du Layeur).
Elle est depuis octobre 2002 Professeur émérite de l’université de Rennes 2. Elle est aussi Présidente de l’Orchestre de Bretagne depuis le printemps 2004, Vice-Présidente du CCNRB (Centre chorégraphique national Rennes Bretagne)/Catherine Diverrès, ainsi que membre du conseil d’administration de festival de musique de Dinard.
En vente (13 Euros), le Portfolio du Premier festival Européen de Latin et de Grec.
Et bientôt le deuxième.
DEJA AU PROGRAMME : 3ème Festival Européen de Latin et de Grec 30 Avril-1er Mai 2007 en Hongrie (Fondation Karolyi), avec possibilités de billets-logement pour 3 jours à environ 200 Euros par personne : LA FEMME ET LA FAMILLE . Puis, les 12,13 et 14 mai 2007, selon toutes probabilités, à Bécherel : "Journée Harry Potter, Enfants et Jeux d'enfants : tous les chemins mènent au latin". |