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   Bécherel, village du livre et cité des arts du livre


Spécial BécherelGalerie "Maître Albert".
"CyberEspace des Cultures de l'Europe"
15, rue Alexandre Jehanin.
35190 Bécherel. Tél : 06 24 58 78 64. 02 99 66 86 78 ou 84. 
Email : contact@antebiel.com
Site d'E. Antébi, rédactrice en chef : www.antebiel.com

SPECIAL BECHEREL

FESTIVUS CONVENTUS EUROPAEUS LATINO-GRAECUS in urbe Bécherel in Francogallia a die 4 ad diem 6 mensis Martii anni MMV
I send hereby ma contribution to the Afterwards-Postgram
Je vous envoie ma Contribution au Postgramme.


De g. à dr. M. le Maire Bernard Leroy, E. Antébi, à l'origine du festival, Mme Jubeau, adjointe du Maire et dea ex machina, et la Présidente du Comité de Concertation, Edith Guimard.
Dans la colonne en ht à dr. E. A. couronne de lauriers pour le Bal grec du samedi 5 mars le photographe de la manifestation, journaliste et artisan, Georges Bouillet.
Jeu de l'oie de Nadia Pla
Témoignage Lydia Villefeu (Directrice Boiron, Brest)

Premières Lettres reçues
Bénédicte Mas-Bridey : "Obsonium"

First European Festival of Latin and Greek, in Brittany, March 4, 5,6, 2005
A Bécherel, entre Rennes et Saint-Malo Festival du Latin et du Grec, pour le "Printemps des Poètes", 4, 5 et 6 mars 2005.
NEXT ONE : MARCH 2006

- Festival de Bécherel : à l'an prochain !

Le festival du latin et du grec à Becherel a connu un véritable succès ! Et l'initiative sera reconduite au printemps 2006. Pour Elisabeth Antébi, organisatrice de ce festival, la promotion des langues anciennes est nécessaire, et participe de la construction d'une culture d'avenir : "Il s'agit d'aider les enfants à prendre du recul, à lever le nez de l'écran, de leur donner la liberté et l'égalité d'entendre ce qu'ils disent".

Il faut lire le bilan de l'opération : il est en ligne.

(paru dans "Le Café Pédagogique")http://www.cafepedagogique.net/disci/languesanc/archives/61.php

DERNIERE MINUTE : Un élève de La Gautrais (Plouasne), Arnaud LE CALVEZ m'apporte sur CD son diaporama qu'il a conçu avec l'aide de son professeur, Mme Le Prisé, et où il remercie Mmes Sourd-Monvoisin et Guiodo. Quelques vues :

En ouverture, Jacqueline de Romilly Mme Le Prisé, professeur qui recourt à l'exemple Arnaud Le Calvez







Bénédicte Mas-Bridey, l'une des premières à s'être inscrite au Festival, est encore la première à nous envoyer son "postgramme". 

Nota Bene, si j'ose dire, Obsonium veut dire "Provisions de bouche" ou, plus simplement, "Mets". 
Et petites précisions pour ceux qui n'ont pu assister à tout le Festival : les "avocats à la Romaine" font allusion au personnage de la série 10/18 "Grands Détectives" signée Anne de Leseleuc, sur le juriste de la Gaule Romaine Marcus Aper.
La "madone des toutous" c'est toujours Anne de Leseleuc qui a fait sa thèse sur les chiens dont elle a longuement parlé, avec beaucoup d'esprit - d'où il s'ensuit que le chien gaulois est toujours mal coiffé, rognard et bien sympathique
La Marmite fut la pièce de Plaute qui inspira L'Avare de Molière, choisie par des élèves de Plouasne pour jouer sur scène.
Simone Bertière est venue signer, avec un franc succès, son
Apologie pour Clytemnestre dont elle a longuement parlé, d'où l'allusion à la vengeance, plat qui se mange froid : Clytemnestre tua en effet son mari Agamemnon qui revenait de Troie, pour venger la mort de sa fille Iphigénie, sacrifiée aux dieux ... et aux ambitions des hommes.
Néron fait allusion à un autre écrivain venu pour une conférence et une signature, Hubert Monteilhet, auteur de
Néropolis.
Danièle Chastenet a conduit de main de maître(sse) le défilé de mode à l'antique.
Quant à
Rubricastellanus c'est le nom de code de notre comte allemand, Karl-Heinz von Rothenburg, traducteur de 23 Astérix et auteur d'une adaptation de la Guerre des Gaules de César et des Métamorphoses d'Ovide en bandes dessinées.











Le GRAND PRIX SENIOR des Postgrammes a été remporté par Nadia PLA, qui nous a concocté ce très inventif "Jeu de l'Oie". Si l'on désire le lire et jouer, il suffit de cliquer dessus :

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Trouvé au détour d'une pile de vieux livres, ces mots latins à la quatrième de couverture d'un album du Père Castor :


TEMOIGNAGE DE LYDIA VILLEFEU (BOIRON) MARRIE DE NE PAS ÊTRE PRESENTE :

Je suis une littéraire contrariée qui a son diplôme de pharmacie et exerce depuis vingt ans dans le monde particulier et passionnant de l'homéopathie.
Après avoir rendu bien perplexes mes professeurs sur mon orientation (littéraire ou scientifique), j’ai trouvé « par hasard » mon premier emploi chez Boiron, leader mondial de l’homéopathie.
Actuellement j'exerce la direction d'un établissement pharmaceutique de distribution, de 27 salariés, situé à Brest. Le latin, je l'utilise pour manier les souches botaniques , sémantiques de tous nos médicaments : l'homéopathie s'exprime dans le monde entier , par la dénomination de la plante, de l'animal ou du minéral qui est la souche souhaitée par le prescripteur et rédigée sur l'ordonnance comme telle : c'est de ce fait, une médecine universelle, comprise de tous. Les nuances botaniques des souches végétales sont parfois plus claires à comprendre entre latifolia et glabra ....ou regia et rubra ou encore lanceolatus ou arventis.
« Manager » au quotidien, c'est pour moi repenser souvent à une maxime de l’empereur et stoïcien Marc Aurèle, permettant le recul et l'engagement nécessaire pour mener à bien les affaires, les dossiers...

« Que les Dieux me donnent la Force de supporter ce qui ne peut être changé, le Courage de changer ce qui peut l’être, et la Sagesse de distinguer entre les deux. »

Quant à Sénèque, porteur de tant de sagesse pour gérer mes priorités professionnelles et personnelles, il ne quitte pas mon agenda. Il est sans conteste pour moi, le meilleur coach qu'un entrepreneur puisse souhaiter pour diriger , orienter, impulser un mouvement, qu'il soit à la tête d'une équipe ou d'un projet d'entreprise fort :

Oui, c’est cela, revendique la possession de toi-même. Ton temps, jusqu’à présent, on te le prenait, on te le dérobait, il t’échappait. Récupère-le, et prends-en soin. La vérité, crois-moi, la voici : notre temps, on nous en arrache une partie, on nous en détourne une autre, et le reste nous coule entre les doigts.
Pourtant, il est encore plus blâmable de le perdre par négligence. Et, à y bien regarder, l’essentiel de la vie s’écoule à mal faire, une bonne partie à ne rien faire, toute la vie à faire autre chose que ce qu’il faudrait faire.
Tu peux me citer un homme qui accorde du prix au temps, qui reconnaisse la valeur d’une journée, qui comprenne qu’il meurt chaque jour ?
Mais la plupart des hommes ne font pas le compte de tous les biens qu’ils ont reçus, de tous les plaisirs dont il a joui. Un des défauts de la douleur, entre autres, c’est qu’elle n’est pas seulement vaine mais ingrate. Ainsi donc, parce que tu as perdu ton ami, tu as tout perdu ?
Tant d’années de vies si étroitement nouées, une telle intimité, un tel partage intellectuel n’ont mené nulle part ? Avec l’ami, tu enterres l’amitié ? Pourquoi alors te désoler de l’avoir perdu s’il ne te sert à rien de l’avoir eu ?haut de page Crois-moi, même si le sort nous a arraché sa présence, une grande partie de ceux que nous avons aimés demeure en nous. Il est à nous le temps passé, et rien n’est plus à l’abri que ce qui n’est plus.
Dans l’attente de l’avenir nous sommes ingrats à l’égard des faveurs reçues, comme si cet avenir ( à supposer qu’il se réalise en nous ) ne devrait pas rapidement devenir du passé. C’est restreindre de beaucoup son plaisir de ne jouir que du présent. Le futur et le passé ont leurs charmes : l’un c’est l’attente, l’autre le souvenir. Mais le premier est en suspens et peut ne pas se produire, le second ne peut pas ne pas avoir été.
Quelle est donc cette folie de laisser filer le bien le plus assuré qui soit ? Contentons-nous de ceux que nous avons puisés, si toutefois notre âme n’a pas été percée au point de laisser couler tout ce qu’elle avait reçu.
Rentre en toi-même autant qu’il est possible. Fréquente ceux qui peuvent te rendre meilleur. Accueille ceux que tu peux rendre meilleurs. C’est une démarche réciproque : les hommes apprennent en enseignant.

Vous remerciant de votre attention et espérant avoir apporté une lumière de malice à votre docte assemblée réunie ce soir autour de choses très sérieuses pour l'avenir et la pérennité des belles lettres qui rendent les âmes plus fortes.
Lydia VILLEFEU
docteur en pharmacie, D.U d'homeopathie
Directrice d'etablissement Boiron Brest
lydia.villefeu@boiron.fr

Chère Madame Antébi,
Cela fait presque six mois que le premier festival européen du latin et du grec s'est déroulé dans votre belle cité bretonne. Et c'est seulement aujourd'hui que je vous écris afin de vous remercier pour cette initiative, audacieuse comme inespérée !
En tant qu'étudiants en Lettres Classiques à l'Université d'Angers, nous sommes de fins passionnés des langues que vous avez décidées de défendre. Nous n'avons pas honte en effet de clamer notre adoration pour les affres d'impitoyables grammaires, pour la cruauté de lexiques polysémiques, pour de délétères exercices de thème grec où nous faisons s'entretuer des Athéniens et des Lacédémoniens à grands coups de poliorcétique et de systèmes hypothétiques douteux. Oui, nous adorons ces prétendues horreurs, non pas parce que nous sommes sévèrement masochistes, mais parce qu'elles sont la porte vers deux langues fantastiques. Deux langues d'une grande richesse, capables d'exprimer une pensée claire, très précise (avec, en ce cas, une légère préférence pour le grec, personnellement) et élégante. Parce qu'elles sont aussi un outil précieux pour comprendre l'histoire de la langue française. De plus, on observe qu'en ayant une bonne appréciation de la grammaire française par l'illustration des grammaires grecques et latines, les langues étrangères s'assimilent bien plus facilement. Alors, à quand le latin et le grec un peu plus obligatoires dans les classes ?
Après cette envolée quasi lyrique, je reviens à mon propos principal qui est de vous remercier d'avoir élaboré ce week-end de rencontres. Hélas, nous n'avons pu assister qu'aux conférences du samedi 5 mars, pendant lesquelles nous avons diffusé des programmes pour les Journées de l'Antiquité proposées dans les Pays de la Loire. L'année prochaine, nous reviendrons plus nombreux, nous planterons bravement les tentes dans les environs pour mieux échafauder nos plans de braquage des librairies. Plus sérieusement, nous serons heureux de participer au festival : pour présenter les études de Lettres Classiques ? Vous pouvez compter sur nous, notre enthousiasme et notre sérieux pour répondre à vos attentes, si vous le souhaitez.
Aurélie Julliot
Étudiante en Licence de Lettres Modernes et Classiques et Présidente du SCHWA, association des étudiants de Lettres Classiques de l'Université d'Angers.

Nos amis suisses nous ont apporté leur revue :

_________________________________________________PREMIERES LETTRES ...__________________________________
sabrinaleberre@cegetel.net
Chère Elizabeth ou tout autre comparse qui me lira,
Je suis ravie d'avoir participé au premier festival de latin-grec. Je reviendrai pour le second et tâcherai d'être là les trois jours cette fois.
Le petit côté « improvisation » ne m'a pas gênée car il était la preuve que le festival, comme vous le disiez, était victime de son succès et avait éveillé la curiosité des médias, une fois la surprise passée. Ce sentiment, je l'ai lu aussi dans les yeux d'une journaliste de France Bleu qui m'interrogeait : le Harry Potter en latin et en grec fait toujours son effet au détour d'une conversation !
Durant le défilé de mode, nous avons reconnu sous les traits de la plébéienne à la tunique pistache la jeune caissière du Shopi, vue le matin même : cette sympathique organisation familiale et villageoise m'a rappelé les débuts du festival du cinéma de Douarnenez, petite ville finistérienne dont je suis originaire. Le succès est au rendez-vous depuis quelques années maintenant, mais rien ne se ferait sans les bénévoles qui donnent de leur temps. J'aime bien voir les coulisses de « la chose » et les liens tissés à l'occasion d'une telle manifestation, c'est aussi cela la vie d'un festival.
A peine avais-je mis les pieds dans la salle des fêtes samedi que je renouai contact avec des personnes rencontrées durant mon parcours de professeur et perdues de vue ensuite, au gré des mutations. Echange de sites, méthodes et autres bons procédés chez Mado à l'heure du déjeuner. «Que des profs ! » me soufflait alors mon ami à la sortie, exprimant tout haut mon constat et mon regret. Bien sûr je rentre dans le lot, et le lien goût pour les langues anciennes - enseignement - festival se fait naturellement. Mais je voulais changer de casquette, faire oublier l'étiquette ce jour-là et rencontrer des personnes de divers milieux, avec divers parcours. Rencontres il y eut pourtant, tardives, sur fond de musique et de banquet à la Apicius, avec des gens très simples et intéressants. Autour d'une bouteille de vin résiné, les digressions allèrent bon train. J'espère que le prochain festival brassera ainsi des gens de tous horizons, curieux, ayant gardé de bons souvenirs de leur apprentissage des langues anciennes et voulant retrouver un peu de la magie qui s'en dégage.
Une fois de plus je suis restée en admiration devant Jacqueline de Romilly, dont la définition de l'éducation, en réaction à cette fameuse question agaçante souvent posée, m'a paru limpide à tel point qu'elle devrait être inscrite sur les frontons des écoles : le professeur de latin, de grec, tout professeur, ne vend pas une matière que l'élève irait revendre sur le marché de l'emploi, il forme son esprit de citoyen, d'être pensant.
Je terminerai simplement en vous disant que le festival a été pour moi, selon la comparaison employée par Sénèque pour son ami Lucilius, l'aiguillon qui sert à stimuler la pensée, entretenir la flamme, la curiosité. J'en suis repartie avec des livres et des envies de savoir, de lire ou relire, de découvrir, de visiter. De beaux jours sont promis à ce petit événement ! Bonne chance d'avance pour le second. Dixi !
Sabrina LeBerre

Sobkow7247@aol.com
Amo vos, amici mei dilectissimi!
Si vos valetis, bene est, ego et valeo.
Quod faustum.
Georgius Sobkowiak
parochus und doctor (quadratus)
Germania 59602 Rüthen, Kirchstr.(seu ecclesialis)13

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"Madame,
J'ai trouvé avec une grande surprise, une quasi-incrédulité, dans mon journal habituel, Le Progrès de Lyon, un petit entrefilet inattendu. Les temps sont tels que votre entreprise apparaît d'une part comme intrépide, presque téméraire, et d'autre part comme inhabituelle, à la limite du crédible, presque saugrenue. Ne vous méprenez pas ! tous ces adjectifs sont pour moi des éloges. C'est ce qui est, aujourd'hui, habituel, banal, "logique", sans risque et si possible rentable qui m'apparaît comme insipide et blâmable.
J'admire et j'apprécie ! J'espère que les choses ont bien marché et que la réalité a répondu à votre coup d'accélérateur. Moi, de loin et après coup, l'eau me vient à la bouche, comme on dit.
E outre, c'est l'époque des pollens, j'espère que vous avez pollinisé, et que vous allez polliniser, largement dans l'hexagone. Mes voeux accompagnent l'élan que vous avez su donner. Cordialement,
Claude Flore-Thébault, AUTRANS
P.S. Je me présente après coup : un (ancien) prof. de lettres classiques au lycée Ampère (Lyon) ; vraiment ancien : au fil des ans, je suis devenu "piéça" comme dit Montaigne, devenu un hoquetogénère, c'est-à-dire (il me semble que c'est Euripide qui définit ainsi le vieil homme qu'on a donné comme mari à Electre) un ("résidu d'homme") . Et je suis d'autant plus admiratif ...
Chère madame Antébi,
J'ai assisté le week-end dernier à votre premier festival européen du latin et du grec. En tant que professeur de lettres classiques, je vous remercie pour votre initiative qui a encore montré combien le latin et le grec ne sont pas encore des langues mortes. J'ai trouvé les conférences fort intéressantes.
Vous avez montré le journal télévisé de Patrick Poivre d'Arvor sur l'actualité grecque. Cette vidéo serait un outil très utile en classe pour une initiation au grec. Serait-il possible d'en recevoir une copie ?
[...]
Lucile Sevin, NANTES
Madame,
Un grand merci pour ce premier Festival Européen de latin et de grec, qui m'a permis de voyager dans le temps et l'espace, et de retrouver la racine des cultures occidentales.
[...]Le festival s'est déroulé avec beaucoup d'élégance, le défilé de mode, présenté par Danièle Chastenet, étant le point culminant. La sincérité et la simplicité des personnalités invitées m'ont beaucoup touchée, la touche finale étant donnée par François Perego dont les connaissances, le savoir-faire et l'esprit m'ont enchantée.
N'était-il pas féérique d'entendre la voix chaude d'Angela et de danser au son de la musique de Dimitri et Yannis alors que les flocons de neige voltigeaient dans le soir !
En attendant le deuxième festival, je vous envoie mon meilleur souvenir.
Suzanne Lacombe, QUEVERT