Peintre-décorateur pour le Théâtre du Capitole à Toulouse, Thomas Bossard a travaillé ces dernières années sur les décors, en particulier de Wagner (Les Maîtres Chanteurs, Siegfried, Le Crépuscule des Dieux), Mozart (La Flûte Enchantée), mais aussi d’opérettes comme L’Auberge du Cheval Blanc. Il a travaillé comme scénographe pour des metteurs en scène comme Pierre Debauche, W. Mesguich, et bien d’autres. « J'aime représenter l'expression d'un instant, ce sont les couleurs jetées sur le support qui font apparaître les silhouettes, que je travaille par couches successives ». |
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Festival Européen Latin Grec 2007 : PRESSE, JEUX, HONGRIE
Expo :Thomas Bossard
Site Thomas BOSSARD
Certaines de ses toiles, gaies et désespérées, terrifiantes ou pleines d’humour, suggérant parfois un Watteau saisi par le tremblement métaphysique, évoquent un passage des Ombres de la Caverne (Platon, République, Livre VII) : « La lumière leur vient d'un feu allumé sur une hauteur, au loin derrière eux; entre le feu et les prisonniers passe une route élevée : imagine que le long de cette route est construit un petit mur, pareil aux cloisons que les montreurs de marionnettes dressent devant eux et au dessus desquelles ils font voir leurs merveilles.[…] Assurément de tels hommes n'attribueront de réalité qu'aux ombres des objets fabriqués. Considère maintenant ce qui leur arrivera naturellement si on les délivre de leurs chaînes et qu'on les guérisse de leur ignorance. Qu'on détache l'un de ces prisonniers, qu'on le force à se dresser immédiatement, à tourner le cou, à marcher, à lever les yeux vers la lumière : en faisant tous ces mouvements, il souffrira et l'éblouissement l'empêchera de distinguer ces objets dont tout à l'heure il voyait les ombres. Que crois-tu donc qu'il répondra si quelqu'un lui vient dire qu'il n'a vu jusqu'alors que de vains fantômes, mais qu'à présent, plus près de la réalité et tourné vers des objets plus réels, il voit plus juste ? Si, enfin, en lui montrant chacune des choses qui passent, on l'oblige à force de questions, à dire ce que c'est ? Ne penses-tu pas qu'il sera embarrassé, et que les ombres qu'il voyait tout à l'heure lui paraîtront plus vraies que les objets qu'on lui montre maintenant ? Et si on le force à regarder la lumière elle même, ses yeux n'en seront-ils pas blessés? N'en fuira-t-il pas la vue pour retourner aux choses qu'il peut regarder, et ne croira-t-il pas que ces dernières sont réellement plus distinctes que celles qu'on lui montre? »
Ci-dessus : illustration par Thomas Bossard de notre devise Audaces Fortuna Juvat.
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De bas en haut et de g. à dr. :
Odi profanum vulgus et arceo ("Je hais la foule profane et la fuis") - HORACE, Odes
Si vis pacem, para bellum ("Si tu veux la paix, prépare la guerre") - VÉGÈCE, De l'art militaire
Tu quoque fili mi (traduction de la parole de César à Brutus "Toi aussi mon fils !")
Sutor, ne ultra crepidam ("Cordonnier, pas au-dessus de la chaussure") - PLINE, Histoire naturelle
Veritas odium parit ("La vérité engendre la haine") - TÉRENCE, Andrienne |
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