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Ceux qui crawlent sur la Toile sont les moteurs de recherche : nouvelles du monde virtuel (sites favoris, nouvelles des jeux, des CD/DVD, 3-D, vedettes du virtuel, etc.)

CRAWLERS n° 2

Signé G-ROM :
Bonjour Aspasie,
Je cherchais via le net la traduction d'une improbable sentence latine lue dans une église et je tombe sur ça : http://www.ac-nice.fr/philo/textes/biblio.htm
Un fabuleux travail de l'académie de Nice qui met à la disposition de tous et gratuitement des originaux grecs, latins, italiens, allemands, de Héraclite à Nietzsche ... Un texte numérique étant aussi une formidable machine à lire/comparer/chercher/collationner... C'est un outil formidable qui est mis en ligne là ! Je savais que les Américains l'avaient fait mais qu'une université française s'y colle ! Je tenais à vous faire partager mon enthousiasme ...
Dernière Minute ! Le brevet numéro 6,727,830 déposé le 12 juillet 2002 par la société Microsoft et protégé depuis le 27 avril 2004 énonce que Microsoft a inventé la méthode permettant d'ouvrir des applications en fonction de la durée qui sépare l'activation du même bouton, un laps de temps court entre 2 activations permettant d'effectuer une certaine action, un temps plus long en effectuant une autre. Une manière détournée de décrire le double-clic puisqu'on ne se réfère pas ici directement à la souris mais à un bouton.
http://www.smh.com.au/articles/2004/06/02/1086058889577.html

Manip manip
Dernier jeu à la mode, le Google bombing. Le président de la république française vient d’en être victime (renseignement LCI). Il suffit de détourner le procédé du moteur de recherche Google de référencement des sites à partir de l’étude des liens vers une page Internet. Pour peu qu’une dizaine de sites référencés intitulent « magouilleur » leur lien vers la page de l’Elysée, si vous demandez au moteur de recherche de vous trouver les sites qui parlent des magouilleurs et de magouille, ils vont vous conduire direct à l’Elysée, à la page « Jacques Chirac », comme ils l’ont fait récemment. On peut sourire, mais la manipulation est réelle.

Site en poupe :
http://www.chronicart.com/
Magazine « branché » virtuel (webzine) excellent, avec, en particulier, sur Philip Dick, un dossier très bien fait avec liens passionnants : http://www.chronicart.com/dick/eve_somm.php3
Et http://www.chronicart.com/dick/ev7.php3
(Sans oublier nos liens à nous avec textes inédits : http://www.antebiel.com/roman/index-roman.html, puis ronde des personnages à gauche, et ordre alphabétique.
Et en anglais : http://www.antebiel.com/EN/roman/D2_D4.html#PDick)


Et aussi :
Pour ceux qui aiment les jeux avec les mots, l'intelligence, le sourire : www.escayrol.com
L’une des meilleures encyclopédies du Net, Agora, n’est pas française mais québécoise. Elle a été créée en 1998 par le philosophe Jacques Dufresne et Hélène Laberge, qui dirigent un magazine trimestriel du même nom, fondé cinq ans auparavant, et organisent des débats passionnants sur ce qu’on a coutume d’appeler des « sujets de société ». Vous pensez bien qu’un nom tel qu’Agora (la place publique chez les anciens Grecs) ne pouvait que séduire Aspasie. Surtout que l’encyclopédie Agora se définit comme la première encyclopédie virtuelle, évolutive et participative en langue française, et a pris pour devise « vers le réel par le virtuel ».
http://www.agora.qc.ca/encyclopedie.nsf

Extrait de la Charte, fort bien écrite, qui se place sous les auspices de Simone Weill (la philosophe) et de René Daumal, qui sort des dadas à la mode pour proposer enfin une réflexion véritable, une « suscitation » au plaisir d’échanger des idées :

« En mai 1994, le président de L'Agora était invité par le gouvernement du Québec à prononcer une conférence sur les inforoutes lors d'un grand colloque sur cette question. En janvier 1995, l'Agora recevait du gouvernement du Québec le mandat d'entreprendre une recherche et une réflexion sur le meilleur usage à faire des inforoutes. Le projet avait pour titre : Les inforoutes et l'avenir du Québec. Les jeunes ont été au centre de nos préoccupations. Nous avons, par exemple, étudié le phénomène du slash and burn, cette mode apparue dans la Silicone Valley consistant à mutiler son corps pour se rassurer sur son existence. Nous avons ensuite découvert les otakus, ces jeunes mâles nippons qui vivent tout, y compris leurs grandes amours et leurs petits vices, par procuration à travers leur écran cathodique.
Ces cas extrêmes illustrent un danger universel dont bien des observateurs avaient souligné la gravité, notamment Guy Debord, dans
La Société du spectacle et Daniel Boorstin dans L'Image. Ce danger, c'est celui de la substitution des médias à cette réalité à laquelle ils ont pour finalité de nous conduire. Les médias sont, le mot le dit, des intermédiaires. Intermédiaires entre quoi et quoi? Entre qui et quoi? Nous avons la naïveté de répondre sans hésiter: entre nous et le réel. Par réel, nous entendons le monde tel qu'il s'offre à nos sens. […] Nous prenons, face au multimédia, le parti de Platon face à l'écriture. De même que Platon s'est servi de l'écriture pour libérer les esprits en les aidant à se ressouvenir de l'origine des Idées, de même nous voulons utiliser le multimédia, de manière à créer des documents qui soient des intermédiaires destinés à s'effacer devant le réel qu'ils indiquent ou évoquent. Le bon dossier sur les oiseaux n'est pas, à nos yeux, celui qui tient les internautes en cage, en leur donnant l'illusion que le spectacle est préférable à la vie, mais celui qui les incite à quitter l'écran pour la nature.[…] L'encyclopédie moderne typique, calquée sur celle de Diderot, est progressiste, traversée par la conviction que l'homme peut transformer à sa guise cette nature dont il est, selon les mots de Descartes, maître et souverain. On y enseigne que l'avancement des sciences et des techniques entraînera le progrès général des civilisations réalisant ainsi le vieux rêve de l'humanité : le paradis sur terre. Nous pensons comme Lord haut de pageActon que «le meilleur moyen de faire de la terre un enfer c'est de vouloir en faire un paradis.» et comme Pascal que l'éternité est d'un autre ordre; quant à la terre, nous préférons nous assurer qu'elle dure, invitant par là nos semblables à ajuster les conditions de leur bonheur aux exigences de cette durée.[…] Le désir d'innover dans l'action sur le monde doit être équilibré par le souci de réconcilier l'homme avec la nature et avec la vie. Cette orientation est déjà illustrée dans notre Encyclopédie de diverses manières, notamment par le regroupement de l'écologie et de l'économie dans une même grande catégorie. Il nous faut penser le monde et agir sur lui de façon à ce qu'il demeure possible.
L'exercice du jugement est ce qui distingue une encyclopédie d'un dictionnaire. […]L'encyclopédie moderne est exclusive: hors du progrès point de vérité. La dernière théorie discrédite les précédentes. Newton efface Ptolémée, Ptolémée efface Pythagore. L'Encyclopédie de L'Agora est inclusive. Nous invitons nos collaborateurs à faire en sorte que, sans négliger la théorie ou la conception la plus récente, ils s'efforcent de mettre en relief l'intérêt que présentaient et que conservent des théories considérées comme désuètes.»

Nous nous sentons bien proches de cette démarche et de ces propos, de ces références et de ces rêves, de cette manière de se faire soutenir par des industriels ouvert qui savent que sans conscience, leur science et leur commerce ne seront que « ruine de l’âme », d’organiser des jumelage avec des émissions radio, d’installer un réseau pour les écoles.
Elle offre un portail, certes, avec des dossiers très solides, mais aussi ouvre vers des recherches thématiques pour des expositions ou colloques, et offre « une veille socio-culturelle ». Elle en est à 250 000 visiteurs par mois (contre 100 000 il y a un an) en provenance de la francophonie mondiale, et le chiffre est en progression.


Abstrait Concret Réel Virtuel : notre univers et nous.

Avec le mot, la lettre, le croquis, la signalisation, les logos, nous connaissions depuis des siècles le monde de l’abstraction, auquel nous avions accès à des degrés divers. L’abstractio, dans le latin chrétien, correspondait à l’opération qui consiste à « se retirer du monde », mais aussi à « isoler par la pensée » - tel est le sens de l’abstract anglais, ou « résumé ».
A l’abstrait, s’opposait le concret, de concretus, le « solidifié ». Le concret autour de nous, c’est donc l’univers solide, que l’on peut toucher.
Tel n’est pas tout à fait le réel, notion plus vague qui s’opposait jusqu’à présent à l’irréel, puis à l’imaginaire – qui participe à l’univers de l’image et du symbole, c’est-à-dire rejoint l’abstraction … mais participe aussi de la réalité du corps sculpté ou du portrait figuré.
Le réel se relie à l’univers des « choses » (res en latin), qui a inspiré des mouvements artistiques tels que le « réalisme » qui s’en tient à ce qui apparaît devant les yeux, ou le « surréalisme » qui se situe dans un univers de choses qui ne sont plus tout à fait les choses que l’on connaît (le montres molles de Dali, par exemple).
Vint le virtuel, par détournement du sens : le mot est dérivé de virtus, la « force », qualité essentielle de l’homme en ce qu’il s’oppose à la femme, vir, l’homme viril. Comment le mot a-t-il fini par désigner ce qui est invisible à nos yeux, potentiel ? Mystère. La vertu ou la perfection morale sont-elles à ce point « virtuelles » au sens modernes que le sens de « qui est seulement en puissance, qui n’a pas d’effet actuel » (définition du Tout en Un. Encyclopédie des connaissances humaines, Hachette, 1921) est né ?
Depuis sont apparus les images virtuelles, les mondes virtuels, c’est-à-dire une simulation du monde réel par des images tridimensionnelles.
Ce qui nous ramène à la fiction, à cette différence près que l’œuvre fictive nous amène à mi-chemin du réel.
Ainsi, une chaise abstraite est la chaise sur laquelle peut s’asseoir Madame Bovary ou Ivan Karamazov. Une chaise concrète est celle sur laquelle nous sommes assise en écrivant ces lignes. Une chaise imaginaire peut bien prendre la forme la plus absurde puisque nous ne l’utiliserons jamais que pour asseoir nos rêves. Mais la chaise virtuelle est une chaise en trois dimensions sur laquelle vient s’asseoir l’acteur en chair et en os qui nous fait rire et pleurer sur l’écran, et demain, comme cette chaise aura été calculé pour notre bien-être ergonomique, nous pourrons l’acheter pour notre salon.

haut de page
Subdivisée en douze catégories ou rubriques (Arts, Économie et écologie, Géographie, Grandes questions, Histoire, Lettres, Le divin, L'Humain, Politique et société, Sciences et techniques, Univers, Vie), Agora est conçue en fonction de l’immense « pioche » virtuelle du Net, dont elle organise et complète les connaissances, écartant le bric-à-brac, les trucs et les trocs. Elle incite à une véritable vie interactive de l’esprit qui s’adresse à tous, jeunes et vieux, savants et autodidactes, ancien et nouveau monde.


« Typographie et Civilisation » http://www.typographie.org , page sur les alphabets, y compris celui créé par Tolkien pour son monde imaginaire du « Seigneur des Anneaux » : http://www.typographie.org/index2.html
La Fédération Bancaire Française (FBF) parraine le programme court, « Démo des mots », orchestrée par Alain Rey (Le Robert), que vous pouvez retrouver sur France 2, le samedi et le dimanche soir à 20 h 40, pendant un an, de mars 2004 à mars 2005. http://www.lesclesdelabanque.com/Web/internet/cibsite.nsf/(PageList)/demodesmots?Open
Un site cousin, un CV littéraro-virtuel : http://www.antebiel.com
Un site d’urgence pour sauver le grec et, en partie, notre âme :
http://www.sauv.net/
Un site extra : Charlélie Couture : http://www.charlelie.com/indexhome.htm
Inventivité et drôlerie du graphisme et de l’interactivité. J’avoue garder un faible pour la toute première version (noir et brun) qui a disparu.
Un site consacré aux passages : http://passagescouverts.free.fr/brady1.htm
Site qui répertorie les principaux passages parisiens : Galerie Véro Dodat, Passages Jouffroy, Coiseul/SainteAnne, Verdeau, Bourg l’Abbé, du Grand Cerf, Ben Aïad, du Caire Ponceau, des Panoramas, Galeries Colbert, Vivienne, Passage Vendôme, Galerie de la Madeleine, Passages Puteaux, du Havre, des Princes, du Prado, Brady, Cité Berryer, Passage Molière, Commerce St André/Rohan, Passage de l’Ancre, Passage Lhomme. Cf. « Dazibao »
Un site intéressant : « Pote à pote », et, à l’intérieur, en lien, « Ni putes ni soumises » http://www.macite.net/home/
Pour ceux qui doutent encore du bien fondé de cette action qui devrait mobiliser toutes les femmes de France : http://www.macite.net/home/rubrique.php3?id_rubrique=13
Au cours d’une séance de signatures à la mairie du Vie arrondissement, organisée par l’AFFDU (Associations des Femmes Françaises Diplômées d’Université), je me suis trouvée à côté de Fadela Amara, qui vient de sortir son livre-manifeste :
"Jamais je n'aurais pensé qu'on pourrait y arriver. Réussir à rassembler, le 8 mars 2003, dans les rues de Paris, plus de 30 000 personnes, dont la plupart étaient venues de banlieue, derrière notre slogan Ni Putes Ni Soumises, même en rêve je n'aurais pas osé". Début du livre de Fadela Amara, écrit en collaboration avec la journaliste Sylvia Zappi (La Découverte).
A la télévision, elle dégage une énergie extraordinaire. A côté de moi, à une signature de livre à la Mairie, place Saint-Sulpice, son blouson de cuir enlevé, sa fragilité se précise. Mais c’est une fragilité d’acier. Il est difficile pourtant de lui parler, elle combat, elle est dans son univers où tout peut lui exploser à la figure. « Fadela garde toi à gauche, Fadela garde-toi à droite », comme dit une parole historique célèbre. Et pourquoi reprendre des mots d’ordre éculés avant d’être nés comme « la France black-blanc-beur », avec un mot étranger et un mot d’argot sur trois, ce qui laisse tristement présager d’une culture fondée sur un slogan ? Nous tenterons bientôt de l’interviewer, pour mieux la faire connaître à l’ensemble des femmes de ce pays, car, féminine et obstinée, elle combat aussi pour une part en nous…

A noter cette réaction d'une de nos lectrice, philologue et éditeur, que nous venons de recevoir :
"Aspasie" est extra, et le titre fort bien trouvé. L'humour qui est bien le vôtre fait tellement plaisir, et la manière de parler légèrement de choses graves rappelle avec bonheur le ton de Voltaire ou autres Diderot. Preuve qu'on peut encore rester élégant nonobstant la laideur et la platitude ambiantes.
Je vous signale tout de même que ce n'est certainement pas pour une partie de moi-même que se bat la fondatrice du collectif "Ni Putes Ni Soumises". Je respecte tout à fait cette personne et son engagement, mais ce n'est clairement pas le mien. Je trouve l'alternative qui forme le nom du collectif sordide et réductrice. Et je refuse catégoriquement d'être subrepticement incluse dans l'anonyme foule de filles en pantalon et clope au bec qui manifestent, d'accord, mais manifestent quoi? Le verbe "manifester" est au départ transitif, c'est-à-dire qu'on manifeste quelque chose... L'action de manifester me paraît déjà de mauvais goût, mais manifester qu'on est femme, non mais vraiment! Je préfère le vivre.
Enfin, j'espère que je ne vous ai pas vexée, j'ai pensé que ce n'est pas vous qui allez m'en vouloir d'avoir un avis sur une question.
à très bientôt,
Marta
Réponse d’Aspasie : Pour "ni putes ni soumises", je suis d'autant moins vexée que ce que je salue, c'est leur courage, là où elles sont, et avec le peu de munitions culturelles et sociables dont elles disposent. Sinon, je suis bien d'accord avec vous sur la tristesse de ce slogan et le pensais déjà au moment où les dames (féministes et non féminines), avec d'autres slogans du même genre jetaient leurs soutien-gorges et autre culottes à la poubelle, avant que Madonna n'en envoie une, de culotte, à notre président de la république, si je me rappelle bien, pour prouver qu'elle était libérée - autre forme de sordide que l'on ne dénoncera jamais assez. Cela dit, les féministes du Women's Lib étaient des enfants gâtées de nos sociétés avant d'en devenir des créneaux marchands. Alors que les jeunes femmes dont nous parlons luttent hélas pour leur survie et la survie de ce que la féminité épanouie peut apporter à nos civilisations. Beaucoup préféreraient aussi sans doute vivre le fait d'être féminines - mais voilà, on le leur interdit par la terreur, et c'est là que leur combat rejoint celui des autres : dans les écoles, depuis moins de vingt ans, les filles n'ont plus de jupes, de fichus (pour ne pas dire foulards) ou autres frous-frous, de peur d'être "traitées". Traitées de ...?

Un site utile : Pour découvrir les « hoax » ou blagues (plus ou moins méchantes) sur web, http://www.hoaxbuster.com/

Rubrique « Pour surfer, crawler, et passer entre les gouttes » :haut de page

HOAX
Un beau matin, j’ai eu le malheur de répondre à un « hoax » genre de canular (traduction du mot anglais) sur web pas si innocent que ça car il peut permettre de vous lister sur des fichiers commerciaux, politiques ou autre « personne crédule », « cœur en bandoulière », ou autre tag (« étiquette »). N’oubliez jamais que sur la Toile vous pouvez être piégé, dit l’araignée.
Le hoax peut vous inviter à chasser de votre machine un virus qu’on se désole de vous avoir transmis ; on vous indique la procédure pour l’annihiler - au mieux c’est inutile, au pire, cela détraque vraiment votre ordinateur !
On peut se prémunir contre certains canulars patents, du genre « le père Noël repasse en février ». Mais voilà, la plupart des « canulars » jouent sur un mélange de vrai et de faux, et surtout sur les sentiments : chaînes du sauvetage pour un enfant leucémique, envoi de nounours animés pour égayer un petit mourant et autres blagues de bon goût. Tout simplement, l’afflux de messages de bons samaritains peuvent asphyxier un site de transfusion ou de greffe osseuse : il vous envoie un message disant d’interrompre la chaîne ! Eh bien, nous disent les spécialistes ès hoax, c’est encore un hoax, un mauvais tour de mauvais plaisant, il faut redoubler d’efforts pour trouver des donneurs : qui a raison ? qui a tort ? A crétin, crétin-et-demi ?
Autre hoax connu : la liste qui circule sur le web pour telle ou telle noble cause : vous signez et l’envoyez à une dizaine d’amis comme on vous le demande. N’oubliez pas que l’on peut changer le texte que vous avez signé et vous pouvez vous retrouver soutenir … une association terroriste.
Enfin, quand une rumeur (dire aujourd’hui « légende urbaine », ça fait plus chic – qu’est-ce qu’on dit dans les campagnes ?) court sur le web, elle est encore plus difficile à désamorcer que dans une ville ou un village. Ce morphing (technique de manipulation de la forme) mental peut vous ronger jusqu’à l’os, parasiter vos gestes et votre esprit. Une société peut ainsi se retrouver coulée en bourse avant d’avoir les moyens de répliquer ou un homme politique déshonoré pour longtemps.
Le hoax peut donc inspirer de vrais criminels : Philip Dick aurait été aux anges : quel scénario !

Spécial rumeurs : http://www.hoaxbuster.com/outils/livres.php
Voir aussi le markerting viral : http://www.hoaxbuster.com/dossiers/detail.php?idDossier=18290

Ce que nous en pensons : Amorcée avec les chaînes de lettres (« si tu ne transmets pas tu meurs ») ou de cartes postales (« envoyer une carte postale à un enfant mourant »), cette mise en réseau virtuelle des canulars nous semble, au-delà de l’anecdote, traduire l’atmosphère de dérision , de parodie et de mépris d’une époque où les mots de « solidarité » et « tolérance » répétés à satiété semblent avoir provoqué l’effet contraire. On tourne en dérision ceux qui ne connaissent pas bien la technique (quel blasphème !) et loin de les aider, on les enfonce à coups de virus imaginaires. Que dirait-on d’une rumeur télé sur une ville que des mauvais plaisants prétendraient contaminée – avec les conséquences inévitables sur les amis, les amours, les parents, les enfants, les esprits faibles, les esprits forts ? L’effet de la télévision sur nos vies n’a jamais été pris en compte par les chaînes d’information. La Toile est encore plus redoutable dans la mesure où elle donne l’illusion de la « super-information » et d’une inter-activité - qui n’existe que dans la mesure où elle a été programmée. Ne serait-il pas temps de peser les conséquences d’une société naissante du doute et de la suspicion, amplifié par la Toile, où plus vous serez empressé(e) à rendre service, plus vous serez victime ET complice.

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