Etudes primaires: Pension Lamartine (Montmorency), Ecole communale Parmentier (Paris XIe), Ecole Primaire Léon Say (Pau). Etudes secondaires aux lycées Louis Barthou ( Pau), Hoche (Versailles), Henri IV (Paris). Etudes supérieures : Faculté des Lettres de l'Université de Paris, Ecole Nationale des Langues Orientales Vivantes. Diplômes: Licence ès Lettres (Philosophie) 1954; Diplôme d'Hébreu Moderne de l'Ecole Nationale des Langues Orientales Vivantes 1953; Diplôme d'Etudes Supérieures d'Histoire, Université de Paris 1955; Doctorat d' Histoire, Université de Paris X, 1969; Diplôme de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, Section des Sciences religieuses, 1976. Carrière: Educateur à l'Oeuvre de Secours aux Enfants (1951-1953). Professeur d'histoire et de géographie dans l'enseignement technique et secondaire (Centres d'Apprentissage, rue de la Roquette Paris et Poissy), Lycées Voltaire, Condorcet (Nanterre) Pasteur (Neuilly), Jules Ferry puis Hoche ( Versailles), l955-l965); attaché puis chargé de Recherche au C.N.R.S. (1965-1978). Professeur à l'Ecole Maïmonide (Boulogne/ Seine 1954-1971), Archiviste du Consistoire de Paris (1964-1978), Chargé de cours à L'Institut National des Langues Orientales Vivantes (1969-1981), Conférencier au Séminaire Israélite de France (1972-2000); Directeur d'Études à l'École Pratique des Hautes Études, Section des Sciences religieuses, « Judaïsme médiéval et moderne » (1977-2000 ). Professeur à l'Institut Martin Buber devenu Institut d'Etudes du judaïsme à l'Université Libre de Bruxelles (1969-1996); Chargé de cours à l'Université d'Aix-Marseille à Aix-en-Provence (1992-1996); Responsable de l'U.P.R. 208 du C.N.R.S. " Nouvelle Gallia Judaica ( consacrée à l'histoire des Juifs de France)" (1981-1992). Secrétaire puis Directeur de la Revue des Études Juives 1972-1996. Président de la Société des Études juives 1989-1990. Distinctions: Médaille des Antiquités Nationales, Institut de France, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres 1986; Médaille d'or de la Société Académique Arts, Sciences, Lettres 1992; Prix Jérusalem (Municipalité de Jérusalem) 1995; Médaille d'argent de l'Université Libre de Bruxelles 1996. Nota Bene : Une liste spéciale de toutes les oeuvres de Gérard Nahon, année par année. |
Mes Maîtres :
Mon maître par excellence, pour la science, pour la vie, pour la Revue des Etudes juives, fut Georges Vajda, né à Budapest en 1908, qui s'était établi à Paris en 1927. Il alliait une culture immense dans le domaine du judaïsme à une compétence reconnue en islamologie. Fondateur et directeur de la collection Pardès chez Aubier-Montaigne, il a laissé plus d'un millier d'articles, de conférences et d'ouvrages sur le judaïsme sépharade. « My revered teacher, Professor Georges Vajda, who would have been gratified to know of this conference and whose presence here is sorely missed, differed with his esteemed colleagues H. A. Wolfson, S. Pines, and G. Scholem in his evaluation of the place of Maimonides in Jewish intellectual and religious history. As I have indicated in detail elsewhere, Vajda, whose work was very much influenced by the conceptions of his French colleagues and by the nuances of French culture, introduced the concept "philosophic mysticism" into Jewish studies. He considered Maimonides to be the epitome of the philosopher whose teaching shaded almost imperceptibly into mysticism. Following Vajda humbly, I have tried to pursue this insight both for Maimonides and for his loyal disciple from fifteenth- century Yemen, Hoter teen Shelomo. The time has come to again approach this subject. » (in Priere, Mystique, et Judaisme, ed. R. Goetschel, Paris, Presses Universitaires de France, 1987, pp. 89-106; and reprinted in Approaches to Judaism in Medieval Times, ed. D. Blumenthal, Atlanta, Scholars Press, 1988, pp. 1-16. Maître et en même temps compagnon de travail et de pensée, Charles Touati m'a toujours appuyé en actes, en savoir et en amitié: je lui exprime mon profond respect, ma reconnaissance, mon affection pour lui, ses enfants et petits enfants. Charles Touati est l'auteur de Prophètes, Talmudistes, Philosophes, fruit de trente années de recherches, qui fut couronné par l'Académie des sciences morales et politiques. On doit aussi à ce chercheur hébraïsant et arabisant une somme sur La Pensée philosophique et théologique de Gersonide. Charles Touati a en outre et entre autres choses traduit, depuis l'original arabe, confronté à la version hébraïque ancienne, le Kuzari de Juda Halévi, et il l'a annoté (1994). Le sous-titre de cet ouvrage écrit à Cordoue vers 1135-1140, Apologie de la religion méprisée, fait allusion au dialogue que mène le rabbin avec le roi des Khazars - peuple semi-légendaire, converti au judaïsme à la suite de son roi - pour le convaincre de la valeur du judaïsme, face aux critiques des musulmans et des chrétiens. Il décrit l'héritage du judaïsme véhiculé par les Grecs, et l'importance d'Israël au coeur des nations, comme témoin et garant de la Loi révélée. Ma dette envers mes autres maîtres est incommensurable: André Dupont Sommer (1900-1983) pour mes études hébraïques en Sorbonne et mon diplôme d'études supérieures sur le Siracide, Robert Fawtier et Jean Favier pour la France médiévale, Bernhard Blumenkranz pour l'histoire juive médiévale en France et pour l'Equipe du CNRS qu'il m'a léguée, Nous renvoyons à : Histoire des Juifs en France, sous la direction de Bernhard Blumenkranz, Toulouse, 1972. Bibliographie des Juifs en France, par Bernhard Blumenkranz, avec la collaboration de Monique Lévy, Toulouse, 1974. Auteurs juifs en France médiévale, par Bernhard Blumenkranz, avec la collaboration de Gilbert Dahan et Samuel Kerner, Toulouse, 1975. Les juifs et la Révolution française, sous la direction de Bernhard Blumenkranz et Albert Soboul, Toulouse, 1976. La Commission Française des Archives Juives (CFAJ), fondée en 1963 sous la présidence de Bernhard Blumenkranz, est une association en loi de 1901 créée pour promouvoir les recherches concernant l'histoire des juifs de France et des territoires sous administration française à toutes les époques. Elle est formée d'historiens, d'archivistes, d'universitaires et d'adhérents soucieux de soutenir son action. Elle publie deux fois par an la revue Archives Juives. Elle diffuse les volumes de la collection Franco-Judaica consacrés partie à des ouvrages généraux sur l'histoire des Juifs en France, partie à des outils de travail, partie à des Actes de colloques. Elle édite et commercialise des outils de recherche, bibliographies et inventaires d'archives, dans les Cahiers de la CFAJ (2e série).Elle prépare un dictionnaire biographique des Juifs de France depuis 1789. Des biographies sont régulièrement publiées dans Archives juives et une publication en volume de biographies de rabbins et ministres-officiants est prévue. Israel-Salvatorre Revah pour les études portugaises et ma thèse de doctorat sur Bayonne, Pierre Chaunu pour les Temps modernes et l'histoire des mentalités, Michel Gugenheim pour le Talmud. Simon Schwarzfuchs, historien israélien (longtemps à l'université de Bar Ilan) qui m'a initié aux responsa rabbiniques de Moyen Âge, et avec lequel j'ai partagé le Prix Jérusalem 1995. Schwarzfuchs est l'auteur de : Les Juifs de France, Paris, Albin Michel, 1975. Napoleon, the Jews and the Sanhedrin, Londres, Routledge and Kegan, 1979. Les Juifs d'Algérie et la France (1830-1855), Jérusalem, Institut Ben-Zvi, 1981. Le registre des délibérations de la nation juive portugaise de Bordeaux (1711-1787), Paris, Centre culturel portugais, 1981. Kahal. La communauté juive de l'Europe médiévale, Paris, Maisonneuve et Larose, 1986. Le journal révolutionnaire d'Abraham Spire, Paris, Institut Alain de Rothschild-Verdier, 1989. Du Juif à l'israélite ; histoire d'une mutation (1770-1870), Paris, Fayard, 1989. Rachi de Troyes, Paris, Albin Michel, 1991. Mention spéciale doit être faite de Georges Levitte, personnage-clé et trait d'union du renouveau du judaïsme de l'après-guerre en France. C'est lui, personnage de l'ombre, sans rôle universitaire officiel, qui a fédéré les « intellectuels juifs de langue française » et établi des ponts et des liens entre les chercheurs. Son « job » véritable fut de propulser les gens. Et c'est ce qu'il nous a transmis, à moi comme à bien d'autres. A Georges Levitte, je dois mon orientation vers la plupart d'entre eux, une amitié sans faille, le meilleur de mes études, de ma carrière, de ma compréhension du judaïsme. |