EDITORIAL :
Audaces Fortuna Juvat, « aux audacieux sourit la fortune ». Nous avons fondé notre association, dont vous trouverez les grandes lignes sur un nouveau site, plus lisible et plus efficace. Nous gardons pourtant celui-ci, plus poétique, humoristique et personnel, au fil de nos rencontres - une sorte de Blog blagueur et libre.
Il y a aussi le premier fondé, "Aspasie", du nom de la favorite de Périclès, qui inventa les Salons littéraires et scientifiques, métèque et femme d'esprit. Il n'est plus là pour l'instant qu'à titre de souvenir, mais ne peut-on imaginer un "feuilleton sur la Toile", qui, de titre en titre, reflète les passages d'une vie ? Est-ce que cela ne pourrait pas être un genre littéraire du virtuel, qui abolit le temps ?
Ce que j'avais amorcé, au fond, dans "Ma Vie est un roman".
Frédérick de Towarnicki n’est pas mort : lisez son livre de Poésie
Frédéric de Towarnicki,
Coplas sous occupation, Melis Editions 2008, 46 avenue du Train-des-Pignes, F 06670 Colomars
melis.editions@wanadoo.fr
Frédéric de Towarnicki n’est pas mort, il s’est éteint.
La flamme est passée dans la zone obscure des filiations du cœur.
Les hommes en parlent, les femmes l’ont écouté.
Au dernier dîner du « satrape qui gouverna tant de provinces » et qui connut les « fleurons de l’empire de Madame Ming », rêvent une dernière fois les « étudiantes de la Spitzberg Schule » qui l’ont accompagné dans la forêt, la rocaille, les à-pics, les gouffres de ces mots qui lui échappaient, réapparaissaient sous une forme grecque, qu’il épinglait rageusement comme des papillons dont la poudre d’or tombe des ailes, relisait, re-vérifiait.
Quels mots pouvaient traduire l’ombre des Pitoëff, Ludmilla à tire-d’aile, Pirandello et les autres égrainés dans l’Encyclopédie du Théâtre de sa jeunesse ?
Quels mots pour raconter les lieux troubles de Pigalle où il avait trouvé refuge pour se cacher de la Gestapo et ses aventures rocambolesques lorsqu’il avait fait fuir une femme, chatouillant le Milieu ?
Je l’ai vu se gonfler comme Hulk pour affronter un perroquet gris.
Je l’ai vu bousiller toutes ses chances d’épousailles avec une héritière charmante parce que le camembert n’était pas à cœur.
Je l’ai vu marcher de long en large devant les chrysanthèmes bleus des Açores, dans la maison d’une femme pour laquelle il avait écrit des fados.
Je l’ai vu gifler une autre femme parce que j’avais raconté un rêve où elle arrivait en retard à son enterrement.
Je l’ai vu jouer pour les enfants le Monstre marin qui dévore les petits pieds des enfants : il déployait une panoplie de couteaux, en évoquant toutes les épices qu’il mettrait pour accommoder les pieds, et les enfants riaient et apportaient des brassées de pieds de leurs ennemies préférées.
Il n’aura pas d’enterrement. Il n’en voulait pas.
C’est normal puisqu’il n’est pas mort.
Les autres parleront de ses rencontres avec Resnais, avec Heidegger, de ses articles, de ses livres.
J’évoquerai les ombres des femmes qui furent des Echos, des Galatée, des Egéries, bref une série de nymphes sans lesquelles peut-être il n’eût pas écrit. Certaines d’entre elles ont épousé ses amis elles sont restées dans les parages. D’autres se sont éloignées, celles que je nommais Clair de Lune, Lune Rousse, Pleine Lune, Lune de Miel, Lune de Fiel, Lune d’Absinthe. Toutes, il leur mettait la main à la plume. Il les appelait toutes « Mon Ange ».
Les anges se pencheront là, une dernière fois, avant de s’égayer.
La dernière sera la plus proche. Elle s’appelle Nora et comme personne elle a aimé, accompagné cet homme ; comme personne elle s’est dépassée, transcendée. Elle a été sa femme ultime, sa lectrice, sa plume, son miroir, sa sœur, sa fille, sa mère. Grâces lui soient rendues, car elle résume toutes les autres.
Je vais achever bientôt la nouvelle qui est consacrée à Frédéric, Romeo ma non troppo du Camaieu de ma Jeunesse : « Tu ne l’as pas encore finie ? Je veux la lire !» Alors je lui lisais quelques pages et il grondait : « Dépêche-toi, voyons ! »
Enfin paraissent ses poèmes « Coplas sous occupation » avec l’illustration de notre ami Topor : le petit bonhomme Roland, le peti
t bonhomme Frédéric quittent le temps des hommes, à califourchon sur la flèche de la montre. Ils s’élancent vers un ciel hors-la-page, au paradis de Madame Ming, peut-être, des satrapes. Au cimetière du Père Lachaise, une pierre tombale dit, pour toute inscription : «
He was a man »
Frédéric de Towarnicki n’est pas mort.
Extraits et présentation sur le site du Nouvel Obs.
Edito-au revoir d'André Brincourt dans Le Figaro
Sa
Bio sur Evene
Et la
consécration virtuelle sur Wikipedia
Sortie du
Livre "Les Aventures de Harry Dickson", scénario pour Resnais.
De Nouveaux Académiciens interwievés et le dernier entretien en date avec Jacqueline de Romilly sur Canal Académie, notre partenaire FELG.
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